Penser qu’un travailleur non-salarié aura une retraite dérisoire est une idée fausse. Certes, il cotise au Régime Social des Indépendants (RSI) et non auprès de la Sécurité sociale mais à revenu identique, il percevra, pour la retraite de base, le même montant qu’un salarié. Pour l’un comme pour l’autre, le montant de la retraite est en effet fonction des revenus et du nombre de trimestres cotisés.
Des différences existent cependant. Pour les professions libérales cotisant au régime de base de la Caisse nationale vieillesse des professions libérales (CNAVPL) - architectes, kinésithérapeutes, infirmiers… -, le calcul de la retraite se fait à partir de points et non de trimestres. Leur nombre dépend toutefois, là-encore, des cotisations versées et des bénéfices réalisés.
SE CONSTITUER UN CAPITAL
Autre différence de taille : la retraite complémentaire. Un salarié peut en avoir une ou deux. Il cotise pour commencer à l’Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (Arrco) et, s’il est cadre, à l'Association générale des institutions de retraite des cadres (Agirc).
Le travailleur non-salarié ne peut, pour sa part, cotiser qu’à une seule caisse de retraite complémentaire : soit la Retraite complémentaire des indépendants (RCI), soit auprès de l’une des douze caisses de retraites complémentaires rattachée à sa profession s’il exerce une profession libérale,
Sur cette base, oui, un travailleur non-salarié aura une retraite plus faible que celle d’un salarié. A lui donc de prévoir une retraite supplémentaire en constituant un capital par versements ponctuels ou réguliers.
EPARGNE ET SOLUTION FISCALE
Trois options principales s’offrent à lui :
Tout d’abord, il peut verser de l’argent sur une assurance-vie. L’avantage de ce type d’épargne est que l’argent est disponible à tout moment et qu’elle bénéficie d’une fiscalité avantageuse
Deuxième solution : le travailleur non-salarié peut bénéficier du dispositif de la loi Madelin, un dispositif qui lui est dédié (selon sa profession et son statut). De quoi s’agit-il ? Il s‘agit d’une solution fiscale qui permet au travailleur non-salarié de déduire de son revenu imposable les cotisations versées au titre du dispositif de la loi Madelin. Cette exonération doit permettre au travailleur non-salarié de se constituer une épargne en vue de sa retraite. Quelques choix sont à faire au moment de la souscription du contrat (préfère-t-on être exonéré sur le capital qui sera versé ou sur les cotisations périodiques ?) mais ce dispositif reste très intéressant.
Troisième et dernière option: le plan d'épargne retraite populaire (PERP). C’est un peu comme le dispositif loi Madelin mais le PERP permet de récupérer à la retraite 20% de son épargne sous forme de capital, le reste pouvant être converti en rente
Il n’est pas nécessaire de faire un choix parmi ces trois solutions car les combiner est possible, pour ne pas mettre « tous ses œufs dans le même panier ».
Enfin, dernière solution pour un travailler non-salarié en vue de sa retraite : devenir propriétaire d’un bien immobilier. Si on le peut, acquérir sa résidence principale, c’est s’assurer un toit pour la vie. Un atout indéniable pour bien commencer sa retraite et compenser le manque à gagner d’une retraite complémentaire qui serait insuffisante.
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