Prendre la main
sur demain
Les entreprises disposent de plusieurs moyens pour accompagner les futurs retraités vers cette nouvelle vie. Pourtant, peu d’entre eux sont aujourd’hui utilisés.
Dans une étude publiée récemment, Mercer s’est penché sur les mesures d’accompagnement des futurs retraités par les entreprises. Outre le fait que bon nombre d’entre-elles prennent le sujet en main, malgré une pyramide des âges qui vieillit, plusieurs possibilités existent aujourd’hui mais restent méconnues. Dans cette étude, Mercer relève que 51 % des entreprises sondées pour l’étude n’ont pas de mesures de transition emploi-retraite en place, alors que la moitié d’entre elles déclarent avoir des problématiques liées à la pyramide des âges.
Ainsi, selon la Dress (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques), la transition vers la retraite est facilitée par la retraite progressive permettant de cumuler une activité professionnelle à temps partiel avec une fraction de la pension de retraite tout en continuant à cotiser pour sa retraite, afin d'en augmenter son montant futur. Il existe plusieurs mesures permettant l’accompagnement vers la retraite de ses salariés dans ce dispositif.
Ces possibilités d’accompagnement sont aménagées par les entreprises pour améliorer les conditions de départ des salariés seniors. Parmi elles, le rachat de trimestres ou encore la retraite progressive figurent en bonne place. En revanche, deux procédés restent peu utilisés par les entreprises. D’une part, le temps partiel senior est un dispositif qui permet aux salariés d’organiser leur travail dans l’optique de transmettre leurs savoirs et de former les plus jeunes collaborateurs. D’autre part, la majoration de l’indemnité de départ à la retraite avant une date donnée peut inciter le salarié à partir plus tôt pour en bénéficier.
De même, le mécénat de compétences reste sous-utilisé. Consistant à mettre à disposition des salariés sur leur temps de travail auprès d’organismes d’intérêt général ou d’utilité publique, cela permet aux séniors de donner un sens à leur engagement professionnel tout en préparant la suite. Peu développée dans les entreprises françaises, cette modalité permet d’obtenir une réduction d’impôt sur les sociétés de 60 % du temps chargé auprès de l’organisme bénéficiaire du salarié.
Enfin, dernier procédé peu répandu, la compensation du malus en retraite complémentaire. Cela consiste pour l’employeur à verser une prime au salarié annulant la réduction temporaire appliquée sur sa retraite complémentaire AGIRC-ARRCO.
Source : Mercer
Au milieu de tous ces mécanismes d’accompagnement, le bilan retraite individuel reste aujourd’hui le plus utilisé par les entreprises. Et pour cause, puisqu’il permet au salarié de connaitre la date de sa retraite à taux plein et aux ressources humaines de mieux anticiper leurs départs et disposer d’une meilleure visibilité quant aux recrutements à venir.