Handicap et inclusion, un engagement concret
Chez AG2R LA MONDIALE, créer un environnement où chacun peut donner le meilleur de lui-même, c’est aussi favoriser : l’autonomie, la confiance et la complémentarité. Nous sommes très fiers de compter deux collaboratrices inspirantes au sein de nos effectifs pour en témoigner : Elvina et Alexandra.
Rencontre avec Elvina, Juriste à la Direction Juridique & Fiscale
Non-voyante depuis ses 12 ans
« J’ai commencé au sein du Groupe en 2016 au sein du département prévoyance santé de la direction juridique et fiscale en alternance pour mon Master 2 en droit des assurances, et je suis restée dans l’équipe après mes études.
Dès le départ, ma manager et mon équipe ont été sensibilisées à ma situation, puisque je suis en effet non-voyante depuis l’âge de 12 ans. J’ai été touchée par l’accueil que j’ai reçu, puisque le jour même de mon arrivée la Mission Handicap était présente pour une après-midi dédiée à répondre aux interrogations ou aux appréhensions que les uns et les autres pouvaient avoir.
C’était d’autant plus utile que j’étais déjà accompagnée par un chien-guide, Gonzo, ce qui n’est pas habituel en entreprise. Gonzo est entre-temps parti ʺà la retraiteʺ, puisque les chiens-guides ne le sont que pour un temps limité. Depuis février 2024 j’ai maintenant Topaze, que les collaborateurs de Malesherbes croisent régulièrement, et qui est maintenant la mascotte de la Direction Juridique et Fiscale !
Au quotidien, mon travail n’est pas différent de celui de mes collègues qui voient, puisque le métier de juriste est très littéraire. Je dispose néanmoins d’un aménagement de poste. Mon ordinateur est par exemple classique au premier abord, mais je dispose de deux logiciels essentiels : l’un pour me lire tout ce qui est affiché à l’écran, et un pour adapter les PDF à ma synthèse vocale. J’ai également une ligne de caractère en braille pour m’aider par exemple à éviter les fautes d’orthographe ou les coquilles lorsque j’écris un mail, puisque certaines fautes sont difficiles à détecter avec la seule synthèse vocale. Je peux également compter sur l’entraide avec mes collègues dès que l’on touche à des questions de mise en forme, puisque c’est surtout là que je rencontre des difficultés, mais j’ai la chance d’être dans un environnement très favorable pour les compenser !
Je peux comprendre que le handicap fasse peur, et la confiance que me portent mes collègues et ma manager sont là-dessus essentielles. Entre cette confiance, l’accompagnement de la Mission Handicap et la bienveillance de mon équipe, je ne me sens pas traitée différemment de mes collègues, et je suis d’ailleurs très heureuse que l’on m’ait confié l’an dernier la responsabilité d’une alternante.
Sur le plan plus personnel, et là aussi pour déjouer les idées reçues sur le handicap : je suis une ancienne sportive de haut niveau. Plus jeune j’étais en équipe de France d’athlétisme handisport, ce qui m’a amenée à détenir pendant quelques années le record sur 100 et 200 m non-voyant, et j’ai été vice-championne d’Europe sur le 100 m. Même si j’ai aujourd’hui arrêté l’athlétisme, je me suis mise au showdown, du tennis de table adapté aux non-voyants, et je suis actuellement 4ème meilleure joueuse au classement mondial. On croise les doigts pour que la discipline soit reconnue pour les prochains Jeux Paralympiques ! »
Rencontre avec Alexandra, Comptable à la Direction Investissements Finances et Risques
Bénévole et formatrice de chiens-guides depuis 10 ans
« J’ai toujours eu en moi cette envie de m’engager pour concilier cet amour pour les animaux et le bénévolat pour chiens-guides.
Il y a une école de chiens-guides près de chez moi, à Roncq. Je me suis d’abord engagée bénévolement il y a près de 10 ans en tant que famille relai, c’est-à-dire pour répondre à des besoins ponctuels, puis en tant que famille d’accueil pour les week-ends avec un même chien sur la durée. Même s’il y avait un petit coup de blues après leur départ, j’ai eu envie de me lancer dans un accueil à temps plein, malgré les contraintes.
La clé, c’était d’en parler au travail, puisque cet accueil implique d’être en permanence avec un chiot qui a tout à apprendre. Il faut l’habituer à être patient, lui faire découvrir un maximum de situations différentes, il y a des exercices à réaliser… En septembre 2023 j’en ai donc discuté avec ma manager. Nous avons monté un dossier, discuté avec mes collègues sur l’open space, et avons obtenu l’accord de la Mission Handicap.
Tout s’est bien passé avec Unny, elle est devenue la mascotte de l’équipe comptabilité. Cela répond à un vrai besoin pour les personnes non-voyantes. On m’a mise en contact avec Elvina, une collègue sur Paris, et je vois bien l’importance pour elle de son chien-guide. Même s’il y a toujours une petite tristesse de se séparer du chien que l’on a formé cela fait chaud au cœur lorsqu’on voit ce duo inséparable. On ne perd pas totalement le contact, on rencontre la personne déficiente visuelle à qui est remis le chien et on reçoit des nouvelles.
À ce jour Unny est à l’école pour apprendre à guider, à mettre son humain à l’abri en cas de danger. Pour choisir son futur binôme, l’école prend en compte son caractère, la vitesse de marche, entre autres, afin de trouver le meilleur binôme possible. Unny sera remise en fin d’année à sa nouvelle famille pour être les yeux de son nouveau partenaire pour de longues et belles années. »