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Actualités-analyses

Actualités économiques
Jean-Baptiste PETHE, chef économiste
Chaque semaine, retrouvez la note hebdomadaire de conjoncture produite par le Département de la Recherche. Retrouvez aussi tous les mois, le Flash Marchés, condensé de l’actualité économique et financière ; ainsi que le scénario présentant les perspectives à moyen terme.
Guerre commerciale, revirement allemand :
Guerre commerciale, revirement allemand :
Comment décrypter l'actualité économique et positionner ses portefeuilles ?
Jean-Baptiste Pethe fait le point et vous donne les clés pour comprendre les enjeux et les tendances à venir.
Note économique hebdomadaire
Chaque semaine, retrouvez la note hebdomadaire de conjoncture produite par le Département de la Recherche. Retrouvez aussi tous les mois, le Flash Marchés, condensé de l’actualité économique et financière ; ainsi que le scénario présentant les perspectives à moyen terme.
Évolution des marchés financiers*
Graphique de la semaine : Encore peu d'impact de la guerre commerciale sur les prix de biens aux US
Monde : Les tensions au Moyen-Orient font grimper les prix du pétrole
L’attaque d’Israël sur l’Iran a fait grimper les prix du pétrole en fin de semaine (+7 dollars à 74$ le baril de Brent) et réduit la prise de risque sur les marchés. Le Président Américain a saisi cette occasion pour accentuer la pression sur les autorités iraniennes afin de conclure un accord sur le nucléaire et n'a pas exclu une implication de son pays dans le conflit. Des attaques sur les capacités de production pétrolière iranienne ou le blocage du détroit d'Ormuz pourraient faire s'envoler le cours du pétrole au-delà de 100$/baril, provoquant un choc stagflationniste pour l'économie mondiale. Sur le plan commercial, l'administration américaine a annoncé un accord avec la Chine concernant les exportations de terres rares, mais a étendu sa taxe douanière de 50 % sur l'acier et l'aluminium aux produits dérivés, dont les appareils électro-ménagers. Pour l'instant, la guerre commerciale a peu d'impact sur les prix : l'inflation des prix à la consommation et des prix à la production a été plus modérée qu'attendu en mai (respectivement 2,4 % et 2,6 % en glissement annuel). L'impact se fera sans doute sentir dans les prochains mois, d'autant plus que le dollar continue de se déprécier, dépassant son point bas d'avril. La politique migratoire de l'administration américaine suscite également des craintes de tensions sur la main-d'œuvre dans les secteurs de l'agriculture et de la restauration. La confiance des ménages et des petites entreprises a rebondi en mai pour la première fois depuis décembre. En revanche, le nombre d'Américains inscrits à l'allocation chômage a atteint son plus haut niveau depuis 2021, ce qui suggère une détérioration progressive du marché de l'emploi.
En Chine, la croissance des ventes au détail rebondit en mai (à 6,4 % en glissement annuel), tandis que la production industrielle ralentit légèrement (à 5,8 %), révélant une certaine résilience de l'économie malgré la guerre commerciale.
Zone euro : L’activité marque le pas en avril après un bon premier trimestre
En zone euro, la production industrielle a rechuté en avril (-2,4 % sur le mois), effaçant complètement la hausse du mois précédent. Sur la même période, le surplus de la balance commerciale a diminué de moitié, les exportations de biens vers les États-Unis ayant chuté de 23 milliards d'€. Cela suggère un ralentissement de l'activité au second trimestre, après une croissance stimulée par les anticipations de droits de douane. Sur le front monétaire, la gouverneure Isabel Schnabel a estimé que la Banque Centrale Européenne (BCE) avait atteint une position appropriée, malgré quelques risques de baisse de l'inflation sous les 2 % dans les prochains trimestres. Le gouverneur de la Banque de France a quant à lui déclaré ne pas avoir d'idée préconçue sur l'évolution des taux d'intérêt. Cela confirme un biais beaucoup plus neutre de la banque centrale, dont les projections économiques intègrent néanmoins toujours une baisse des taux cette année. Sur le plan politique, la Commission Européenne a proposé une nouvelle série de sanctions contre la Russie, incluant la réduction du plafond du prix du pétrole russe à 45 $/baril.

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Publié le mardi 17 juin 2025

Publié le jeudi 12 juin 2025
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