Analyses économiques et financières
Chaque semaine, retrouvez la note hebdomadaire de conjoncture produite par le Département de la Recherche. Retrouvez aussi tous les mois, le Flash Marchés, condensé de l’actualité économique et financière ; ainsi que le scénario présentant les perspectives à moyen terme.
Actualités de la semaine
Monde : la Fed, la Banque d’Angleterre et la Banque Nationale Suisse poursuivent les hausses de taux.
Malgré les récentes tensions sur le secteur bancaire, la Fed (comme la BCE la semaine dernière) a décidé de poursuivre le resserrement monétaire en augmentant ses taux directeurs de 25pb pour les porter à 5% (borne haute). Dans son communiqué, la Fed signale que d’autres hausses seraient peut-être nécessaires pour parvenir à réduire les pressions inflationnistes, et les projections des membres du FOMC confirment ce scenario. Comme en décembre dernier, ils anticipent une hausse de taux supplémentaire d’ici la fin de l’année (le taux directeur s’établirait donc à 5,25%), puis une lente diminution en 2024 (à 4,25%). Les marchés sont loin d’être convaincus : ils anticipent une stabilisation des taux pour les 2 prochains mois, puis des baisses à partir du mois de juin, totalisant -75pb d’ici la fin de l’année. Deux autres grandes banques centrales ont tenu une réunion de politique monétaire la semaine dernière et ont fait des annonces similaires à la Fed : la banque d’Angleterre, qui a augmenté ses taux de 25pb à 4,25%, et la Banque Nationale Suisse, qui les a relevés de 50pb à 1,5% Elles ont toutes chercher à rassurer sur la solidité du système bancaire et ont indiqué qu’elles se tenait prêtes à agir si la situation venait à se détériorer, mais que la lutte contre l’inflation restait prioritaire. Au Royaume-Uni notamment, l’inflation réaccélérait en février, passant de 10,1% à 10,4% en glissement annuel, avec notamment une hausse de l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) qui atteint désormais 6,2%.
Zone euro : le secteur des services ne semble pas s’inquiéter des tensions bancaires.
En mars, la confiance se tassait encore un peu dans le secteur manufacturier, l’indice PMI reculant de 0,4 point à 47,1. En revanche, le PMI services s’améliorait nettement (+2,9 points à 55,6) en dépit des récentes tensions sur le secteur bancaire, qui pourraient entraîner un durcissement des conditions de financement des entreprises. Le PMI composite s’établit ainsi à 54,1, un niveau précédemment atteint il y a 10 mois. Cette semaine, l’inflation de mars est attendue en net ralentissement, de 8,5% à 7,1% en glissement annuel sur l’ensemble de la zone euro. Cette baisse s’expliquerait uniquement par les effets de base très favorables sur les prix de l’énergie, qui ont baissé et se comparent désormais aux points hauts de l’année dernière, juste après le début de la guerre en Ukraine. L’inflation sous-jacente, qui exclut l’énergie et l’alimentation, pourrait encore accélérer, de 5,6% à 5,7%.
France : amélioration de la confiance.
En mars, les indices de confiance PMI étaient en hausse, à la fois dans l’industrie (+0,3 point à 47,7, un niveau suggérant encore un modeste recul de l’activité) et surtout dans les services (+2,2 points à 55,5). L’indice PMI composite, représentatif de l’ensemble de l’activité, s’établissait ainsi à 54, au-dessus du seuil d’expansion de l’activité (fixé à 50) et suggère ainsi une modeste croissance du PIB au 1er trimestre 2023. Cette semaine, l’inflation est attendue en nette baisse, de 6,3% à 5,6% en glissement annuel, un ralentissement principalement alimenté par le recul des prix de l’énergie.
Graphique de la semaine : forte divergence entre les anticipations de marchés et celles de la Fed
Évolution et anticipations des taux directeurs de la Fed
Sources : Bloomberg, AG2R LA MONDIALE
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