Ayant remplacé la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat instituée en août 2022, le versement de la prime de partage de la valeur (PPV) est une somme annuelle complémentaire versée par l’entreprise au salarié. Elle reste facultative et soumise à des conditions de versement. Son montant, dans la limite de 3 000 euros, est à la discrétion de l’employeur : il peut être uniforme ou varier selon certains critères (rémunération du collaborateur, ancienneté, durée de travail…).
Ce mécanisme est ouvert à toutes les entreprises de droit privé quel que soit leur effectif, y compris les travailleurs indépendants (artisans, commerçants, exploitants agricoles, professions libérales), les mutuelles, les associations, etc. Tous les salariés titulaires d’un contrat de travail y sont éligibles.
La mise en place de la prime ainsi que son montant doivent faire l’objet d’un accord d’entreprise qui peut être conclu selon plusieurs modalités. Elle peut également être instaurée par décision unilatérale de l’employeur. Le dispositif étant pérenne, les entreprises peuvent la renouveler chaque année.
Quels avantages fiscaux et sociaux de la prime de partage ?
La PPV est exonérée d’impôt et de cotisations sociales à la charge de l’employé et de l’employeur, si elle respecte certaines conditions liées à son montant, sa date de versement et la rémunération du salarié (voir tableau récapitulatif ci-dessous).
Quels sont les aspects sociaux et fiscaux de la prime de partage ?
Le montant maximum d’exonération est de 3 000 euros par bénéficiaire et par année civile. Il peut être porté à 6 000 euros si l’entreprise a conclu un dispositif d’intéressement ou de participation.
Que change la loi du 29 novembre 2023 pour la mise en place de la prime de partage ?
Depuis le 1er janvier 2024, il est possible d’attribuer deux primes au cours de la même année civile (dans la limite des plafonds totaux d’exonération), en une ou plusieurs fois (dans la limite d’une fois par trimestre). Par ailleurs, ces primes peuvent désormais être placées sur un plan d’épargne salariale.
Enfin, l’exonération de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu est prolongée jusqu’au 31 décembre 2026. Cette disposition s’applique aux primes versées par les entreprises de moins de 50 salariés aux employés dont la rémunération est inférieure à trois fois la valeur du SMIC.
Le décret est attendu pour rendre la prime de partage de la valeur éligible au versement dans un plan d'épargne entreprise (PEE/I), en tant que nouvelle source d'alimentation. Ce qui aura pour conséquence d’exonérer la PPV d'impôt sur le revenu le cas échéant, sans condition de revenus (ce qui n'est pas le cas actuellement).