En résumé :

L’assurance vie offre une fiscalité spécifique, mais les produits générés par le contrat — intérêts et plus-values — deviennent imposables en cas de rachat. L’imposition dépend de l’ancienneté du contrat, du mode de taxation choisi (flat tax ou barème progressif) et du montant des gains retirés. Des prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent également, avec des règles spécifiques selon le support (fonds en euros ou unités de compte). Certains événements de vie peuvent ouvrir droit à une exonération d’impôt sur les produits. Enfin, la clôture du contrat, assimilée à un rachat total, entraîne les mêmes conséquences fiscales. Une bonne compréhension de ces mécanismes permet d’optimiser ses retraits et de préserver les atouts fiscaux de l’assurance vie.

À quel moment les produits d’une assurance vie sont-ils imposés ?

Pendant toute la phase d’épargne, les intérêts générés par votre contrat ne sont pas fiscalisés tant qu’aucun rachat n’a lieu. La fiscalité ne s’applique qu’en cas de rachat partiel ou total, c’est-à-dire lorsqu’une somme est retirée du contrat. L’imposition concerne uniquement la part d’intérêts comprise dans le montant racheté, pas le capital initial. Il existe cependant des situations spécifiques :

  • Avance sur contrat : assimilée à un prêt, elle n’est pas fiscalisée tant qu’elle est remboursée ;
  • Décès de l’assuré : les produits peuvent être soumis à des droits de succession ou à une fiscalité spécifique, selon la date de souscription et l’âge de l’assuré ;
  • Arbitrage (changement de support) : pas d’imposition car aucun retrait n’a lieu.

Quelle fiscalité s’applique avant et après 8 ans ?

L’ancienneté du contrat a une influence directe sur l’imposition des produits retirés :

  • Avant 8 ans : les produits sont soumis soit à la flat tax (30 %), soit au barème progressif de l’impôt sur le revenu, selon l’option choisie.
  • Après 8 ans : vous bénéficiez d’un abattement annuel de : 4 600 € pour une personne seule ; 9 200 € pour un couple soumis à imposition commune.

Au-delà de cet abattement, les produits restants sont imposés selon l’option fiscale choisie (PFU ou barème). Cette fiscalité progressive incite à privilégier les contrats de long terme, notamment pour bénéficier de l’abattement annuel après huit ans.

Ce cadre peut s’avérer particulièrement avantageux pour ceux qui souhaitent organiser leurs retraits avec régularité ou une logique de transmission. C’est dans cette perspective que le contrat AG2R LA MONDIALE a été conçu : il permet d’épargner à votre rythme, de piloter vos retraits en tenant compte de l’ancienneté fiscale. Organisez dès maintenant votre succession grâce à l'assurance vie.

Comment sont appliqués les prélèvements sociaux sur les produits ?

En plus de l’impôt sur le revenu ou de la flat tax, les produits de votre assurance vie sont également soumis aux prélèvements sociaux (17,2 % en 2025). Les modalités de perception diffèrent selon le type de support :

  • Fonds en euros : les prélèvements sociaux sont ponctionnés chaque année sur les intérêts générés, même sans rachat.
  • Unités de compte : ils sont prélevés uniquement au moment du rachat, sur les gains réalisés.

Les prélèvements sociaux sont dus dans tous les cas (même en cas d’exonération fiscale sur les produits), et leur gestion est automatisée par l’assureur.

Comment déclarer les produits de son assurance vie aux impôts ?

Lorsque vous effectuez un rachat (partiel ou total), l’assureur vous adresse un document fiscal (IFU) indiquant le montant des gains et la fiscalité appliquée.

  • Si vous avez opté pour la flat tax, l’imposition est prélevée à la source et l’assureur la reverse à l’administration fiscale.
  • Si vous avez choisi le barème progressif, vous devez reporter le montant des produits dans votre déclaration de revenus annuelle (cases 2CH, 2DH, etc. selon le cas).

Il est important de vérifier que les montants préremplis dans votre déclaration sont cohérents avec les documents transmis par votre assureur.

Quels sont les cas d’exonération d’impôt sur les produits ?

Certains événements de vie permettent une exonération totale d’impôt sur les produits retirés d’une assurance vie :

  • Licenciement (du souscripteur ou de son conjoint)
  • Mise en retraite anticipée
  • Invalidité de 2e ou 3e catégorie
  • Décès du conjoint ou du partenaire de Pacs

Ces événements doivent être postérieurs à la souscription du contrat et antérieurs au rachat. Ils ouvrent droit à une exonération d’impôt sur le revenu, mais pas des prélèvements sociaux. Il est indispensable de pouvoir justifier la situation auprès de l’administration fiscale (attestation Pôle Emploi, certificat médical, etc.).

Quelles sont les conséquences fiscales d’un rachat total (clôture du contrat) ?

Un rachat total entraîne la clôture définitive du contrat. Il est traité de façon identique à un rachat partiel sur le plan fiscal :

  • L’imposition s’applique uniquement aux produits générés ;
  • L’ancienneté du contrat et l’option fiscale choisie influent sur le montant de l’impôt ;
  • L’abattement de 4 600 € ou 9 200 € s’applique si le contrat a plus de 8 ans ;
  • Le souscripteur doit déclarer les produits dans l’année du rachat total.

Il n’existe pas de frais spécifiques de clôture, mais les conséquences fiscales sont parfois sous-estimées, d’où l’intérêt de bien planifier ce type d’opération.

Clôturer son contrat revient à en perdre l’historique fiscal. Il est donc souvent plus judicieux de recouvrir à des rachats partiels, programmés ou ponctuels, qui conservent les atouts du contrat tout en répondants à vos besoins de liquidité.

Pour vous accompagner dans cette stratégie, AG2R LA MONDIALE vous proposer plusieurs contrats d’assurance vie avec un accompagnement patrimonial et des options pour ajuster vos versements ou votre clause bénéficiaire. Bénéficiez d’une fiscalité spécifique grâce à l’assurance vie.

FAQ - Fiscalité de l'assurance : vos questions les plus fréquentes

Comprendre la fiscalité 

 

Quelle est la différence entre la flat tax et le barème progressif dans l’assurance vie ?

La flat tax (PFU à 30 %) est un taux unique appliqué par défaut sur les produits d’assurance vie. Le barème progressif, lui, varie selon votre tranche marginale d’imposition. Vous pouvez choisir entre les deux lors de votre déclaration, selon ce qui est le plus avantageux pour vous.

 

Puis-je changer d’option fiscale d’une année sur l’autre pour mes rachats ?

Non, l’option fiscale (PFU ou barème progressif) est exercée au moment du rachat et est irrévocable pour l’opération concernée. Chaque rachat est donc traité individuellement.

 

Aspects déclaratifs et techniques

 

Où trouver les montants à déclarer sur ma déclaration d’impôts ?

Les montants sont indiqués sur l’Imprimé Fiscal Unique (IFU) fourni par votre assureur. Ils sont généralement préremplis dans votre déclaration en ligne, mais doivent être vérifiés.

 

Faut-il déclarer un rachat même si l’impôt a été prélevé à la source ?

Oui, le rachat doit figurer dans votre déclaration annuelle, même si l’impôt a été prélevé par l’assureur. Il s’agit d’une obligation déclarative.

 

Les intérêts non retirés sont-ils imposables ?

Non, tant que vous ne retirez pas de fonds, les intérêts restent non imposables, sauf pour les fonds euros où les prélèvements sociaux sont appliqués chaque année.

 

Optimisation et stratégie

 

Comment optimiser la fiscalité de mon contrat après 8 ans ?

En réalisant des rachats partiels maîtrisés chaque année, vous pouvez bénéficier de l’abattement annuel (4 600 € ou 9 200 €) et éviter toute imposition sur les produits retirés.

 

Est-ce possible d’ouvrir plusieurs contrats pour répartir la fiscalité ?

Oui, il est possible de détenir plusieurs contrats d’assurance vie. Cela peut permettre de diversifier ses stratégies fiscales, mais l’abattement annuel reste global (non cumulable entre contrats).

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