Départ à la retraite : comment vont-être imposés mes revenus ?

Si le départ à la retraite est souvent synonyme de baisse de revenus, il doit s’anticiper afin d’optimiser au mieux sa fiscalité. Solde de toute de compte, prime de départ à la retraite… La dernière année de vie de salarié peut être très imposée.

Combien vais-je payer d’impôts à la retraite ?

Vos impôts devraient baisser à la retraite. Vos revenus vont diminuer avec vos pensions qui seront moins importantes que votre ancien salaire, sauf si vous touchez d’autres revenus (loyers immobiliers, placements financiers…). Elles font l’objet de cotisations sociales moins importantes que les revenus salariés, comme la Contribution Sociale Générale (CSG). Certains foyers fiscaux en sont même exonérés.  

 

Le taux de la CSG varie selon le montant du revenu fiscal de référence. Il est nul pour les plus petites pensions de retraite et peut s’élever à 8,3% pour les plus importantes. Comme pour les salariés, les revenus des retraités sont soumis au barème de l’impôt sur le revenu. Un abattement de 10%, plafonné à 3.858 euros par foyer sur les revenus de 2020, est automatiquement appliqué. Cependant, si votre fiscalité en tant que retraité a de grande chance de baisser, vous risquez d’être fortement imposé lors de votre départ à la retraite…

Comment optimiser la fiscalité de l’indemnité de départ à la retraite ?

L’année de la retraite peut être synonyme de hausse d’impôts. En grande partie en raison du versement de l’indemnité de départ à la retraite. Il n’est aujourd’hui plus possible d’échelonner son montant sur plusieurs années. Pour optimiser sa fiscalité, il y a deux pistes à étudier :  

 

La première est celle de la date de départ en retraite. Les personnes souhaitant prendre leur retraite au 1er janvier ont tout intérêt à travailler un mois de plus. En partant en retraite de l’entreprise le 1er février, ils toucheront alors leur prime avec leur solde de tout compte au 31 janvier plutôt qu’au 31 décembre de l’année précédente. Avec la baisse des revenus liée à leurs pensions, leur taux d’imposition devrait être plus faible. La prime de départ sera alors moins fiscalisée. 
 

La deuxième concerne le système du quotient. Il permet de calculer le supplément d’impôt consécutif à un revenu exceptionnel en prenant uniquement le quart de la somme en question. Ce supplément doit ensuite être multiplié par quatre. Le but est de fiscaliser la prime sur votre taux marginal d’imposition le plus proche de vos revenus. En l’absence de ce mécanisme, une partie de votre prime serait alors fiscalisée sur des tranches inhabituelles.

Comment verser sur des produits d’épargne retraite pour réduire ses impôts ?

Pour faire baisser la fiscalité lors de votre départ à la retraite, vous avez également la possibilité de la verser sur un produit d’épargne dédié à la retraite. Ils offrent des déductions fiscales sur les sommes versées. On peut citer le Plan d’Épargne Retraite (PER) ou le Plan d’Épargne Retraite Populaire (Perp). Les montants déductibles de votre revenu imposable sont plafonnés, mais sont relativement élevés. Ils permettront de couvrir la totalité, voire une grande partie, de votre prime. De plus, les plafonds peuvent être mutualisés pour les couples mariés ou pacsés. Vous pouvez même utiliser les plafonds non utilisés depuis les trois dernières années. Vous pouvez également penser au contrat d’assurance-vie. Dans ce cas, vous n’obtiendrez pas de déduction fiscale lors du versement, mais vous pourrez obtenir une fiscalité intéressante sur les produits du capital selon l’âge de votre contrat. 

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