En résumé : les différents solutions d’épargne pour vos enfants

Plusieurs solutions permettent d’épargner pour un enfant, dès son plus jeune âge : Livret A, Livret Jeune, PEL, ou assurance vie. Chacun de ces produits présente des conditions de fonctionnement spécifiques en matière de disponibilité, de rendement et de fiscalité. L’assurance vie, souvent méconnue pour les mineurs, peut-être une option intéressante à long terme grâce à sa souplesse, ses possibilités d’investissement diversifiées et son cadre fiscal avantageux.

Les livrets réglementés restent utiles pour une épargne de précaution, mais leur rendement est limité dans le temps. Pour des projets à plus long terme (études, premier logement, mobilité à l'international), l'assurance vie peut offrir une alternative souple et évolutive. Elle permet de choisir une gestion adaptée à votre profil et de transmettre l'épargne à l'enfant un cadre fiscal spécifique. Découvrez notre contrat d'assurance vie pour préparer l'avenir de vos enfants

Quelles sont les solutions d’épargne pour les enfants ?

Il existe plusieurs produits d’épargne accessibles dès la naissance, avec des conditions de versement, de disponibilité et de fiscalité différentes. En voici un aperçu :

 

Le Livret A et le Livret Jeune

Ouvert à tout âge, le Livret A est un placement sans risque, totalement défiscalisé, et plafonné à 22 950 €. Les fonds restent disponibles à tout moment. Il est souvent utilisé pour déposer des sommes ponctuelles, mais sa rémunération est limitée, et les intérêts peuvent évoluer selon les décisions de l’État.

Le livret jeune est réservé aux jeunes de 12 à 25 ans. Ce livret est plafonné à 1 600 €. Il offre une rémunération généralement proche de celle du Livret A, avec des conditions identiques en matière de disponibilité et de fiscalité. Il ne peut pas être cumulé avec un Livret A chez la même banque.

 

Le Plan Épargne Logement (PEL)

Le PEL peut être ouvert au nom d’un enfant dès sa naissance. Il permet d’épargner jusqu’à 61 200 € pour un projet immobilier futur, avec une rémunération fixe à l’ouverture. Les fonds sont bloqués pendant 4 ans minimum. Au-delà de 12 ans, le PEL peut générer des prélèvements sociaux sur les intérêts. Mais attention, les intérêts des PEL ouverts depuis 2018 sont imposables dès la première année : ils supportent 12,8% d’impôt sur le revenu (sauf option pour le barème progressif de l’impôt) et 17,2% de prélèvements sociaux.

 

L’assurance vie

Moins connue pour les mineurs, l’assurance vie est pourtant un support particulièrement adapté à l’épargne longue. Elle permet d’investir sur différents supports (fonds en euros, unités de compte), avec un cadre fiscal avantageux après 8 ans. Le capital reste disponible, mais le contrat est géré par les représentants légaux tant que l’enfant est mineur. En cas de besoin, des rachats partiels sont possibles sous conditions.

Pourquoi envisager l’assurance vie pour un enfant ?

L’assurance vie présente plusieurs caractéristiques utiles dans une perspective d’épargne à long terme.

  • Flexibilité : vous pouvez verser à tout moment, sans plafond ni obligation de versement régulier.
  • Rendement potentiel : en choisissant une part en unités de compte, vous accédez à des supports financiers plus dynamiques (avec un risque en capital).
  • Fiscalité spécifique : après 8 ans de détention, les gains bénéficient d’un abattement fiscal annuel (4 600 € ou 9 200 € selon le foyer fiscal).
  • Transmission facilitée : en cas de décès du souscripteur, le contrat peut être transmis au bénéficiaire désigné, dans un cadre fiscal spécifique.
  • Autonomie future de l’enfant : à sa majorité, l’enfant devient titulaire à part entière du contrat. Il peut continuer à l’alimenter ou utiliser les sommes selon ses projets.

Ce contrat s’adresse principalement aux parents ou grands-parents qui souhaitent préparer l’avenir financier d’un enfant sur le long terme, sans contrainte de plafond ou de blocage strict.

Ouvrir une assurance vie au nom d'un enfant ou à votre nom avec lui comme bénéficiaire, permet de conserver une certaine maîtrise dans la gestion de l'épargne tout en construisant progressivement un capital. C'est une solution particulièrement intéressante pour les parents qui souhaitent associer souplesse, horizon long terme et possibilité de transmission. En savoir plus sur notre contrat assurance vie adaptée à l'épargne des enfants.

Qui gère l’épargne des enfants, et dans quel cadre légal ?

 

Les parents peuvent-ils utiliser l’épargne de leur enfant ?

En principe, l’épargne constituée au nom de l’enfant lui appartient. Les parents n’en sont que les gestionnaires. Ils exercent un droit de jouissance légale, qui leur permet d’utiliser certains revenus (intérêts, dividendes…) mais pas le capital.

 

Que permet (ou non) le droit de jouissance légale ?

Le droit de jouissance légale permet aux parents de percevoir les fruits générés par les biens de leur enfant (intérêts, loyers…), mais pas de disposer librement des sommes versées sur un contrat ou un livret. Ce droit s’éteint à la majorité de l’enfant, ou s’il est émancipé.

 

Est-il possible de retirer de l’argent de l’épargne d’un enfant mineur ?

Oui, mais sous conditions. Un retrait partiel ou total d’un livret ou d’une assurance vie au nom d’un enfant doit être motivé par l’intérêt de l’enfant. Par exemple : financer une dépense scolaire, un équipement, un soin… Dans certains cas, notamment pour les contrats d’assurance vie importants, l’autorisation du juge des tutelles peut être exigée.

 

À partir de quel moment l’enfant peut-il gérer son propre contrat d’épargne ?

À sa majorité (18 ans), l’enfant devient titulaire à part entière de ses comptes et contrats. Il peut alors : effectuer des versements, demander des retraits, modifier les clauses (bénéficiaire, supports…). Avant cet âge, ce sont ses représentants légaux qui assurent la gestion.

Bon à savoir : La gestion de l’épargne des mineurs est encadrée par le Code civil (articles 382 et suivants). Elle vise à protéger les intérêts de l’enfant, en empêchant tout usage détourné ou abusif des sommes placées en son nom.

FAQ - L'épargne de vos enfants : vos questions les plus fréquentes

Ouverture et gestion des contrats

 

Peut-on ouvrir un Livret A ou une assurance vie à la naissance d’un enfant ?

Oui, les parents peuvent ouvrir un Livret A ou un contrat d’assurance vie dès la naissance de l’enfant. Le contrat est alors géré par les représentants légaux jusqu’à sa majorité.

 

Est-il possible d’ouvrir plusieurs contrats d’assurance vie au nom du même enfant ?

Oui, un enfant peut être titulaire de plusieurs contrats d’assurance vie. Cela peut permettre de diversifier les supports ou les objectifs d’épargne, selon les versements effectués par différents membres de la famille.

 

Peut-on faire des versements réguliers sur l’assurance vie d’un enfant ?

Oui, les contrats d’assurance vie permettent des versements ponctuels ou programmés. Il n’existe pas de plafond légal de versement, mais certains contrats peuvent fixer des minimums.

 

Sécurité et risques de l’épargne

 

L’assurance vie est-elle risquée pour un enfant ?

Tout dépend des supports choisis. Le fonds en euros est sécurisé mais à rendement modéré. Les unités de compte, en revanche, présentent un risque de perte en capital, mais un potentiel de performance supérieur.

 

Peut-on transférer un contrat d’assurance vie au nom d’un enfant vers une autre compagnie ?

Non, il n’est pas possible de transférer un contrat d’assurance vie d’un assureur à un autre tout en conservant l’antériorité fiscale. Seule l’ouverture d’un nouveau contrat est possible.

 

Fiscalité et succession

 

Quel montant peut-on verser sur une assurance vie pour un enfant sans frais de succession ?

En cas de décès du souscripteur, les primes versées avant 70 ans bénéficient d’un abattement fiscal de 152 500 € par bénéficiaire (sauf cas particuliers). Cela concerne aussi les contrats souscrits pour un enfant bénéficiaire.

 

Existe-t-il des aides ou incitations fiscales pour l’épargne des enfants ?

Non, il n’existe pas d’avantages fiscaux spécifiques à l’épargne pour les enfants, hormis ceux liés à la nature du produit (exonération d’impôts pour le Livret A, fiscalité propre à l’assurance vie…).

 

Transmission et bénéficiaires

 

Comment fonctionne la clause bénéficiaire dans une assurance vie ouverte au nom d’un enfant ?

Dans une assurance vie souscrite au nom d’un enfant, la clause bénéficiaire désigne la ou les personnes qui percevront les capitaux en cas de décès de l’enfant assuré. Elle peut être modifiée par les représentants légaux.

 

Quelle différence entre ouvrir un contrat au nom de l’enfant ou en désignant l’enfant comme bénéficiaire ?

Un contrat au nom de l’enfant appartient à celui-ci. Un contrat au nom du parent, avec l’enfant désigné bénéficiaire, permet au parent de garder la gestion du contrat tout en préparant une transmission à terme.

 

Peut-on désigner un tuteur pour gérer l’épargne d’un enfant en cas de décès des parents ?

Oui, il est possible d’anticiper cette situation en nommant un administrateur via un testament ou une clause particulière. À défaut, un juge des tutelles désignera un représentant légal

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