Le taux d’un contrat d’assurance-vie correspond, en réalité, au rendement du seul fonds en euros, l’un des deux grands supports d’investissement avec les unités de compte (UC). Le fonds en euros équivaut à l’actif général de l’assureur, c’est-à-dire à son portefeuille d’actifs. Sa rémunération est donc la même pour tous les assurés, contrairement aux UC.
Dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie multisupports, le souscripteur peut investir dans une ou plusieurs unités de compte. Il peut, en outre, choisir les fonds (Sicav, FCP) logés dans sa ou ses UC. Il peut s’agir de fonds actions (composés d’actions d’entreprises cotées en Bourse), de fonds obligataires (composés d’obligations émises par des entreprises et des États), de fonds monétaires (créances à court terme, bons au Trésor), des fonds immobiliers (SCPI, OPCI, SC) et/ou de fonds de « private equity » (titres d’entreprises non cotées).
La performance d’une unité de compte dépend de celle du fonds qu’elle héberge. Dans ces conditions, il est difficile pour un assureur de communiquer sur une rentabilité moyenne de ses UC. C’est pourquoi, le taux d’intérêt affiché est celui du ou des fonds en euros proposés par le bancassureur (la filiale d’assurance d’une banque), la compagnie d’assurance, la mutuelle ou l’institution de prévoyance qui commercialisent des contrats d’assurance-vie.
Généralement, le rendement d’un fonds en euros est exprimé net de frais de gestion, mais brut d’imposition. Celui signifie que les frais de gestion ont été déduits du taux, mais pas les prélèvements sociaux (PS) et l’impôt sur le revenu (IR). Les PS sont prélevés « au fil de l’eau », soit tous les ans, y compris en l’absence de retrait (appelé « rachat »). À l’issue d’un rachat, seuls les intérêts annuels calculés au prorata des capitaux retirés du fonds en euros sont imposés. Ils sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% ou, sur option, au barème progressif de l’IR. La fiscalité est moindre si le contrat d’assurance-vie a été ouvert depuis plus de huit ans.