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À quel âge pourrais-je partir à la retraite ?

L’une des mesures phares de la réforme concerne l’âge légal
de départ à la retraite, relevé de 62 à 64 ans. Serez-vous concerné* ?
Quels sont les dispositifs de départ anticipé conservés et quelles conditions
pour en bénéficier ?

Âge légal, âge du taux plein, trimestres validés, cotisés… De quoi parle-ton ?

L’âge légal de départ à la retraite est l’âge minimum à partir duquel il est possible – mais non obligatoire – d’arrêter de travailler et de percevoir sa pension de retraite de base. Il existe toutefois des dispositifs de retraite anticipée pour carrière longue, pénibilité, handicap ou inaptitude (lire plus loin). En dehors de ces situations spécifiques, atteindre l’âge l’égal ne garantit pas d’obtenir une pension à taux plein, c’est-à-dire complète : il est nécessaire pour cela de justifier de la durée d’assurance requise

Exprimée en trimestres dans le cadre du régime de base, la durée d’assurance désigne les périodes de votre vie professionnelle au cours desquelles vous vous constituez des droits (dans la limite de quatre trimestres par an). On parle de trimestres validés, qui correspondent à la somme des trimestres cotisés (périodes travaillées ayant donné lieu à un prélèvement de cotisations sur vos revenus) et des trimestres assimilés (attribués sous certaines conditions lors de périodes d’interruption involontaire de l’activité : maladie, maternité, invalidité, chômage, service militaire…).

Le nombre de trimestres requis varie selon votre année de naissance. Sont pris en compte tous les trimestres acquis auprès des différents régimes de retraite obligatoires (en tant que salarié du secteur privé, salarié agricole, agent de la fonction publique, etc.).


Une fois atteint l’âge légal, si vous ne totalisez pas le nombre de trimestres exigé, vous pouvez, soit partir à la retraite avec une décote (taux de minoration) appliquée au montant de votre pension, soit prolonger votre activité et liquider vos droits plus tard, pour augmenter le montant de votre pension. 
 

À partir d'un certain âge, le taux plein, sans décote, s'applique sans condition de trimestres requis : c'est l'âge du taux plein automatique. Si vous continuez à travailler après l'âge légal et au-delà de la durée d'assurance requise, une surcote (taux de majoration) est appliquée au montant de votre pension. 
 

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Que change la loi sur l’âge de départ à la retraite ?

L'une des principales mesures de la réforme consiste à repousser de deux ans l'âge légal de départ à la retraite en passant de 62 à 64 ans, hors dispositifs de départ anticipé (lire plus loin), pour l’ensemble des régimes de base dont les paramètres sont définis par la loi (assurés du régime général, salariés et non-salariés agricoles, travailleurs indépendants).
 

À compter du 1er septembre 2023, l’âge légal sera ainsi progressivement relevé, à raison de trois mois par année de naissance, pour les assurés nés à partir du 1er septembre 1961. Il sera dès lors fixé à 63 ans en 2026 (pour la génération 1964), puis atteindra l’objectif de 64 ans en 2030 (pour les générations nées en 1968 et après).

 

La réforme met également en œuvre l’accélération de l’allongement de la durée de cotisation initialement prévu par la réforme des retraites de 2014, dite « réforme Touraine ».
 

Pour bénéficier de votre retraite à taux plein, il vous faudra avoir travaillé 43 ans, soit 172 trimestres, dès 2027 au lieu de 2035 (pour les générations nées en 1965 et après). Cette augmentation se fera elle aussi progressivement, sur un rythme d’un trimestre supplémentaire par an (au lieu d’un trimestre tous les trois ans)


Vous bénéficierez toujours automatiquement d’une retraite à taux plein (sans décote) en partant à 67 ans, même si vous n’avez pas validé le nombre de trimestres requis par rapport à votre année de naissance.
 

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Les dispositifs de départ anticipé

Il sera toujours possible de prendre sa retraite avant l’âge légal, dans certains cas bien spécifiques. 

 


La retraite anticipée pour carrière longue est adaptée 

Ce dispositif vise à compenser l’effort des personnes qui ont commencé à travailler très tôt, en leur permettant de bénéficier d'une retraite de base à taux plein avant l’âge légal. Deux critères sont toutefois à remplir : avoir cotisé le nombre de trimestres requis selon l’année de naissance et avoir acquis cinq trimestres en début de carrière (pour les assurés nés au dernier trimestre, quatre trimestres suffisent).


La réforme prévoit ainsi un départ anticipé à partir de :

  • 58 ans pour ceux qui ont débuté leur carrière avant 16 ans ;
  • 60 ans pour ceux qui ont débuté entre 16 et 18 ans ;
  • 62 ans pour ceux qui ont débuté entre 18 et 20 ans ;
  • 63 ans pour ceux qui ont débuté entre 20 et 21 ans.
     

Un plancher de 43 annuités de cotisations a été introduit. Toutefois, un décret à venir devra confirmer ces données, concernant les assurés nés avant 1968 (c’est-à-dire ceux pour lesquels l’âge légal est progressivement relevé de 62 à 63 ans et 9 mois, avec un allongement de la durée de cotisation compris entre 169 et 172 trimestres).
 

Selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav), près de 130 000 nouveaux retraités étaient concernés en 2021, soit 19 % des départs. 
 

Par ailleurs, la loi crée une assurance vieillesse pour les aidants, l’Assurance volontaire des aidants (AVA), qui couvre désormais les aidants relevant jusqu'alors de l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF). Dans le cadre de ce nouveau dispositif et dans l’attente d’un décret, les trimestres acquis au titre de l’AVA (dans la limite de 4 trimestres) seraient pris en compte dans le calcul de la durée d’assurance requise dans le cadre des départs anticipés pour carrière longue. 

 

 

La retraite anticipée pour handicap est réaménagée

 

Les assurés en situation de handicap peuvent toujours prétendre à un départ en retraite anticipée au plus tôt à partir de 55 ans. Pour pouvoir bénéficier de ce dispositif, vous devez avoir acquis, selon votre année de naissance et votre âge de départ en retraite, un nombre minimum de trimestres cotisés (la loi ayant supprimé la double condition de durée d’assurance à la fois cotisés et validés). 
 

Selon la Cnav, près de 2 400 nouveaux retraités ont bénéficié du dispositif de retraite anticipée au profit des assurés handicapés, soit 0,4 % des départs.

 

 

La retraite anticipée pour pénibilité évolue
 

L’âge de départ anticipé pour pénibilité reste fixé à 60 ans pour les assurés dont le taux d’incapacité permanente est d’au moins 20 % à la suite d’une maladie professionnelle ou d’un accident du travail. 


Peuvent également bénéficier d’un départ anticipé les assurés dont le taux d’incapacité est inférieur à 20 % et au moins égal à 10 %, s’ils ont été exposés à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels avec une relation de cause à effet à démontrer. Pour ces assurés, l’âge de départ anticipé fixé jusqu’alors à 60 ans serait dorénavant abaissé de deux ans par rapport à l’âge légal (en d’autres termes, lorsque l’âge légal aura atteint 64 ans, l’âge du départ anticipé pour incapacité serait alors porté à 62 ans). 
 

Les personnes invalides ou en inaptitude pourront partir à 62 ans comme aujourd’hui. Cela concerne les bénéficiaires d’une pension d’invalidité et les bénéficiaires d’un départ en retraite pour inaptitude au travail.

 

 

Le compte professionnel de prévention (C2P) évolue
 

La réforme prévoit de rendre plus favorables aux salariés les calculs des points de pénibilité pour une exposition aux six facteurs de risques aujourd’hui reconnus (activités exercées en milieu hyperbare, températures extrêmes, bruit, travail de nuit, travail en équipe successives alternantes et travail répétitif caractérisé par l’exécution de mouvements répétés sollicitant tout ou partie du membre supérieur à une fréquence élevée et sous cadence contrainte). 


Les travailleurs concernés acquièrent, sur leur compte professionnel de prévention (C2P), des points qui leur serviront notamment à partir plus tôt à la retraite, en validant davantage de trimestres d'assurance. La loi supprime le plafond du nombre de points pouvant être accumulés sur le C2P (100 points jusqu’à présent).
 

 

L'âge de départ après la réforme en quelques exemples

Nouveau salarié-p5.svgLaurent, né en 1968, a débuté une carrière à 20 ans
Ayant eu une carrière longue et ininterrompue, avec plus de 5 trimestres cotisés avant ses 21 ans, Laurent pourra toujours prétendre à un départ anticipé, mais devra travailler jusqu’à 63 ans (soit un an avant l’âge légal porté à 64 ans). Il aura donc cotisé 43 ans ou 172 trimestres, soit la durée d’assurance requise pour obtenir une retraite à taux plein.

 

 

Séverine, née en 1980, deux enfants, a commencé à travailler à 22 ans
et connu trois ans d’interruption de carrière 

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Séverine a deux enfants, ce qui lui permet d’obtenir 16 trimestres supplémentaires au titre de la maternité et de l’éducation. Mais elle s’est arrêtée de travailler pendant trois ans, soit 12 trimestres non cotisés. Pour obtenir les 172 trimestres nécessaires à un départ à taux plein, Séverine ne pourra pas prendre sa retraite avant 64 ans, soit l’âge légal minimum. 

 

 

Nouveau salarié-p4.svgIsabelle, née en 1974, trois enfants, a eu une carrière hachée débutée à 24 ans 

Isabelle s’est arrêtée de travailler à plusieurs reprises pour s’occuper de ses enfants. Elle pourra partir à la retraite à partir de 64 ans, avec décote du fait de sa carrière incomplète. Elle n’obtiendra qu’à l’âge de 66 ans et 10 mois, les 172 trimestres requis pour toucher sa pension à taux plein. 

 

Calculez votre âge de départ à la retraite

Dans quelle mesure cette réforme va-t-elle vous concerner ? En fonction de votre année de naissance et de votre activité professionnelle, le simulateur du site Info Retraite vous permet d’évaluer votre âge légal de départ et la durée d'assurance requise pour un départ à taux plein.

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* Ce qui figure dans ces documents est soumis à la parution de décrets qui en préciseront les conditions d’application. 

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