Quel est le meilleur placement à 70 ans pour préparer sa succession ?
Le meilleur placement est souvent une combinaison. L'Assurance Vie est idéale pour transmettre les gains hors taxe et bénéficier d'un abattement sur les primes. La donation est supérieure pour purger de très grosses sommes du patrimoine (abattement de 100 000 € par enfant tous les 15 ans). L'arbitrage dépend du montant à transmettre et de votre besoin de conserver les liquidités.
Peut-on verser une très grosse somme sur une assurance vie après 70 ans sans risque ?
Non. Le risque principal est que la justice requalifie ce versement comme une "prime manifestement exagérée" si ce montant est disproportionné par rapport à votre patrimoine global. Il est impératif de conserver un capital suffisant pour assurer votre train de vie et anticiper les dépenses liées à la dépendance.
L'assurance vie est-elle plus intéressante qu'une donation après 70 ans ?
Non, elle est complémentaire. La donation permet un abattement plus généreux (100 000 € par enfant) et définitif. L'Assurance Vie a l'avantage d'être révocable (vous pouvez changer de bénéficiaire), de garder la main sur les fonds et d'exonérer les gains de toute fiscalité successorale.
Assurance-vie après 70 ans : comment optimiser la fiscalité pour ses héritiers ?
Les 4 leviers d’optimisation prioritaires :
- Utiliser l’abattement de 30 500 € au maximum : Cet abattement est global mais s'applique à tous les bénéficiaires, ce qui permet de répartir l’avantage.
- Limiter les versements excessifs : Au-delà de 30 500 €, les primes sont taxées selon les droits de succession classiques. Il est souvent plus intéressant de privilégier un contrat avant 70 ans, ou une donation.
- Favoriser les supports dynamiques : Après 70 ans, c’est le capital versé qui est taxé, pas les intérêts. Optimiser la performance permet donc de maximiser la part totalement exonérée.
- Multiplier les bénéficiaires : Comme l’abattement s’applique sur la masse totale des versements, le fait de nommer plusieurs bénéficiaires permet de répartir la fiscalité et d’éviter les tranches élevées.
Peut-on effectuer des retraits sur un contrat après 70 ans sans pénaliser l’intérêt successoral ?
Oui. Les retraits n’affectent que la valeur du contrat, mais ne modifient jamais la fiscalité des primes déjà versées, qu’elles aient été déposées avant ou après 70 ans. Un retrait, ne consomme pas d’abattement, ne modifie pas le calcul des droits au décès, ne change pas la part d’intérêts exonérés pour les héritiers. En revanche, retirer du capital réduit mécaniquement l’effet de levier successoral.
Comment est traité un contrat multi-souscripteurs au décès d’un des époux après 70 ans ?
Dans un contrat en co-adhésion avec dénouement au premier décès, les règles sont les suivantes :
• Si un des époux décède, les primes versées après ses 70 ans sont soumises à l’abattement de 30 500 €.
• Les intérêts générés par ces primes restent totalement exonérés.
• Les primes versées par l’autre conjoint (encore en vie) ne sont pas taxées, car la fiscalité ne s’applique qu’au décès du souscripteur-payeur.
L’origine des fonds : C'est le souscripteur épargnant détenteur des fonds versés qui détermine le régime fiscal applicable.
Un bénéficiaire mineur est-il avantagé ou désavantagé fiscalement lorsque les versements ont eu lieu après 70 ans ?
Le bénéficiaire mineur n’a aucun avantage fiscal particulier dans le cadre du régime « après 70 ans ». Les règles sont les mêmes que pour un adulte (Abattement global de 30 500 € sur les primes, droits de succession classiques au-delà et intérêts 100 % exonérés).
Toutefois, transmettre à un mineur peut avoir un avantage patrimonial le capital peut être placé longtemps, générant davantage d’intérêts exonérés.
Comment la fiscalité s’applique t-elle si les versements après 70 ans proviennent d’une donation reçue ?
Une donation reçue peut être utilisée pour effectuer des versements après 70 ans. Il faut distinguer deux aspects :
- Fiscalité de la donation : Elle s’applique en amont, selon les règles normales entre donateur et donataire.
- Fiscalité de l’assurance-vie au décès : Elle s’applique ensuite indépendamment de la donation (Les primes issues de la donation entrent dans le calcul de l’abattement de 30 500 € et les intérêts générés sont totalement exonérés.)
On cumule donc donation + exonération des intérêts, ce qui peut être fiscalement puissant.
Les versements réguliers après 70 ans sont-ils plus avantageux qu’un versement unique ?
D’un point de vue fiscal : aucune différence. L’abattement de 30 500 € s’applique sur la somme totale des primes, quel que soit le rythme des versements. En revanche, sur le plan financier, les versements réguliers présentent des avantages : meilleure répartition dans le temps, réduction du risque de "mauvais timing" d’investissement et possibilité d’ajuster selon la performance des marchés.
Est-il pertinent de souscrire à un 2e contrat d’assurance vie après 70 ans ?
Arrivé à 70 ans, il peut être judicieux de souscrire un second contrat d’assurance vie plutôt que de continuer à alimenter le premier. En effet, ce deuxième contrat peut être destiné à optimiser au maximum votre épargne. Pour cela, investissez de préférence sur diverses unités de comptes offrant un bon rendement.
Aussi, il est conseillé de choisir des bénéficiaires différents pour chaque contrat, en fonction des abattements applicables. Par exemple, léguer votre second contrat à votre conjoint ne lui sera pas défavorable, puisqu’il est totalement exonéré d’impôts. De même pour votre enfant, qui bénéficiera de l’abattement de 100 000€, en plus de celui de 30 500 euros. Vous pouvez ainsi choisir de transmettre le contrat alimenté avant vos 70 ans à un tiers n’ayant pas de lien de parenté avec vous. L’opération serait alors réellement avantageuse sur le plan fiscal.
Enfin, cela permet aux bénéficiaires du premier contrat de percevoir le capital plus rapidement, les droits de succession n’étant pas applicables.